Après plus de 4 mois au Japon, je vais me rendre à Kamaishi, Iwate dans leTohoku pour y faire du volontariat sur la zone sinistrée du Tsunami. Je veux venir en aide, même un petit peu. Mais malheureusement, cela va s’avérer être plus difficile que je le pensais.
Cet article se décompose en 3 parties, je vous invite à lire aussi les 2 autres:
– Kamaishi, Iwate, Tohoku: volontariat dans une maison détruite par le Tsunami
– Kamaishi, Iwate, Tohoku: visite d’une ville ravagée par le Tsunami
Voila maintenant plus de 4 mois que je suis au Japon, plus de 4 mois que je me dis qu’il faut que j’aille faire du volontariat, apporter mon aide à ces gens victimes du tsunami du 11 mars 2011. Voila plus de 4 mois que je me sens un peu mal à l’aise à l’idée de savoir que beaucoup de personnes sont dans le besoin pendant que moi, à seulement quelques centaines de kilomètres de là, je profite de tous les plaisirs que la vie peut nous offrir. Alors la décision a été prise. J’ai décidé de me lancer dans ce projet. Mais je me suis vite rendu compte que ce ne serait pas si facile que cela.
Choisir une date pour faire du volontariat
Tout d’abord, il m’a fallu décider d’une date. Je dirais que ce choix s’est fait plus que naturellement. En effet, je n’avais pas tant de choix, étant donné que mes journées sont plutôt bien occupées depuis que je suis à Tokyo (entre le travail à Leafcup, le travail à Mickey House et mon activité de professeur de français au Japon).
Lorsque j’ai regardé mon calendrier, j’ai constaté que le 11 septembre tombait un dimanche et qu’en plus cela correspondait exactement aux 10 ans après les attentats terroristes de New-York mais surtout exactement au 6 mois après le terrible tremblement de terre et Tsunami qui ont frappés le Nord-est du Japon, le 11 mars 2011. J’ai donc opté pour cette date, en forme de symbole, en me disant que cela me permettrait de constater l’étendu des dégâts après plusieurs mois.
Un choix de lieu « imposé »
Une fois la date décidée, il m’a fallu décider du lieu. De nombreuses villes ont été frappées par le désastre (Tsunami et Tremblement de terre). Laquelle choisir ? Où aller ? Telles étaient donc mes question.
Pour cela aussi, la réponse s’est fait quasiment automatiquement. Non pas que j’ai choisi mais plutôt que cela m’a été un peu imposé. En effet, je ne parle que très peu le japonais, et la majorité des associations sur place sont japonaises. Pour ce faire, je me suis donc rendu sur Facebook et me suis adressé au participant du groupe FOREIGN VOLUNTEERS JAPAN. Et c’est là que je suis entré en contact avec Anna, une jeune fille américaine, vivant près de Kamaishi, Iwate dans le Tohoku. Elle est membre de l’association HANDS. Elle m’a proposée de la rejoindre sur place et de les aider dans le nettoyage d’habitations dans la ville de Kamaishi.
Kamaishi sur Google Maps:
Acheter un billet de bus : un véritable casse-tête
Voila, je m’approchais donc de mon premier volontariat sur une zone sinistrée. Mais le plus dur restait à venir. Il me fallait remplir les formalités administratives de l’association HANDS (qui consistaient uniquement à un formulaire Word à dater et signer).
Ensuite, il me fallait acheter mon billet de bus de nuit. Et c’est là que les problèmes ont commencé. Je parle un japonais très basique (étant donné que je n’ai commencé à l’apprendre qu’il y a seulement 3 mois de cela) et le site Internet de la compagnie de bus est entièrement en japonais. Il m’a donc fallu demander à une amie de me réserver le billet pour moi. Une fois la réservation effectuée, il me fallait me rendre dans un KONBINI (convenience store, petite boutique ouverte 24h/24) et payer mon billet en utilisant ma carte de crédit. Mais là aussi, la machine était entièrement en japonais. Il m’a fallu faire appelle à une autre amie (Erika, l’amie avec qui j’ai fais une randonnée à Mitake) afin qu’elle vienne m’aider dans l’acquisition de ce précieux sésame, qui m’aura coûté 16150 Yen.
Enfin, je disposais de mes billets de bus :
- Départ de Ikebukuro – Tokyo le Samedi 10 septembre 2011 à 22H50 et arrivée à Kamaishi le Dimanche 11 septembre 2011 à 07H50.
- Retour le Dimanche 11 Septembre 2011 à 20H25 et arrivée à Tokyo le Lundi 12 Septembre à 05H30.
Acheter de quoi travailler :
Voilà certainement la partie la plus aisée de cette préparation au volontariat à Kamaishi. En effet, je devais acheter de quoi m’équiper afin de pouvoir travailler dans des conditions de sécurité.
Il me fallait donc une paire de gants en vinyle, une paire de lunettes de protection, un masque et une paire de bottes. Pour les 3 premiers accessoires, je me suis rendu dans un 100 Yen shop et je les ai achetés. En ce qui concerne les bottes, faute de temps, je n’ai pas pu me rendre dans un magasin spécialisé pour les acheter. Mais Anna m’a informée que je pourrais en louer sur place.
Voilà, je suis donc prêt à aller faire du volontariat. Je dois tout de même avouer que j’ai été surpris qu’il n’y ait pas plus d’aide à l’acquisition de billets de bus pour les volontaires. J’ai trouvé cela plutôt anormal que cette étape importante soit aussi compliquée. Si vous ne parlez pas japonais, cela sera un véritable obstacle et c’est dommage.