Envie de faire du vélo au Japon, pour vous balader autrement et découvrir le pays dans un contexte autre? Mais vous ne savez pas comment faire? Je vous apporte ici toutes les infos pratiques à connaître.
Le Japon à vélo offre une autre perspective, que ce soit pour un voyage ou que vous habitiez sur place. Ce moyen de locomotion est tellement adapté au pays, ou du moins le pays s’est bien adapté à lui, qu’il est confortable à utiliser, pratique et permet de réduire les frais de transports considérablement.
Pourquoi le Japon à vélo?
Vous pourriez opter d’emprunter les transports en commun, de prendre le taxi, de marcher ou encore de louer une voiture au Japon. Il y a tellement de solutions qui s’offrent à vous que vous aurez l’embarras du choix. Et il en est une qui offre des avantages indéniables et qui est le vélo, appelé Jitensha (自転車) en japonais.
Ce deux roues vous donnera une liberté de mouvements et de déplacements qui vous permettront d’aller là où bon vous semble, parfois en un rien de temps. Finit de marcher des dizaines de minutes durant pour aller à votre point de rendez-vous, allez-y en vélo.
Outre le gain de temps, la facilité d’utilisation de ce deux roues au Japon, aussi bien en ville qu’en campagne, offre un réel plaisir à l’utiliser de manière régulière, sauf peut-être durant la saison des pluies. Il faut dire que tout est plus ou moins fait pour faciliter la vie des utilisateurs de vélo. Et même si il reste encore beaucoup de choses à réaliser, le Japon aménage beaucoup de pistes cyclable. C’est ainsi que d’ici au JO de 2020 à Tokyo, 400 km de pistes supplémentaires seront ajoutées au sein de la capitale.
Autre point fort: le coût. Finit de payer des sommes faramineuses pour monter dans le train ou le métro, le vélo vous fera faire de belles économies, en voyage ou en vie sur place.
Et pour la petite anecdote, selon les statistiques officielles, il y aurait 72 millions de vélo en circulation au Japon, pour une population de 127 millions d’habitants. Ajoutez à cela qu’il s’en vendrait une dizaine de millions tous les ans et vous comprendrez à quel point ce moyen de transport est bien ancré au pays du Soleil-Levant.
Mamachari, roi du vélo japonais
Vous le verrez de partout, vous en aurez certainement un, vous ne pourrez pas le rater. Je parle bien sûr du plus célèbre vélo japonais: le Mamachari (vélo de maman, pour la traduction). Vendu pour un tarif oscillant en général entre 10.000 et 20.000 Yens, il est le préféré des japonais, mais pas que. Il faut reconnaître qu’entre son coût faible, sa fiabilité et le peu de place qu’il prend, il est parfait pour la ville et les déplacements quotidien.
Il est utilisé pour amener les enfants à l’école, faire les courses, se rendre à la station de train (lorsque l’on habite un peu loin de cette dernière), … Il est souvent équipé d’un (voir deux) siège(s) pour enfant et d’un panier pour les achats. Simple à utiliser, il est très commode et est une icone locale.
Les japonais ont souvent tendance à ne pas « prendre soin » de leurs Mamachari, les laissant dehors sous l’humidité de l’été ou sous le froid de l’hiver, à tel point que lorsqu’ils sont suffisamment usagés, ils s’en débarrasse et en achètent un autre. Une sorte de vélo jetable en quelque sorte. Il existe aussi une version à moteur électrique de ce vélo, qui elle est mieux entretenue.
Acheter et enregistrer un vélo
Si vous venez vivre au Japon, l’acquisition d’un vélo sur le moyen / long terme sera un bon investissement, vite rentabilisé. Vous aurez le choix entre un vélo neuf ou un vélo d’occasion. Voici ce qu’il vous faut savoir pour l’achat et l’enregistrement dans ces deux cas de figure.
Tout d’abord, sachez qu’au Japon un vélo se doit d’être enregistré après l’achat et donc d’avoir un numéro d’immatriculation, sans ça vous risqueriez de sérieux soucis avec la police.
Si vous voulez acheter un vélo japonais d’occasion (vous pourrez en trouver sur Craig’s List, GaijinPot, Tokyo Notice Board, … sur le net, ou dans des magasins spécialisés), il vous faudra entamer une démarche d’enregistrement, assez simple en soit. Il vous faut remplir un formulaire de transfert (disponible par ici), par vos soins et celui du vendeur, et vous rendre, munit de ce dernier, dans votre Koban (poste de police de quartier) le plus proche. Je vous recommande d’y aller avec le vendeur du vélo au cas où il y aurait des soucis. Là, l’enregistrement sera effectué contre un coût d’environ 500 Yens. Vous pouvez aussi faire l’immatriculation (enregistrement) dans un magasin spécialisé dans la vente de vélo, en suivant la même procédure.
Maintenant, si vous achetez un vélo neuf, il y aura deux possibilités:
– achat dans un magasin: il vous sera demandé de payer environ 500 Yens et l’enregistrement sera effectué de suite, et le sticker de l’immatriculation sera collé sur votre vélo.
– achat sur Internet: il vous faudra aller dans un Koban, avec le reçu d’achat du vélo, et faire enregistrer votre bien dans les plus brefs délais.
Il existe encore une troisième possibilité, bien plus rare, mais qui peux se produire, à savoir que votre vélo provient d’un pays autre que le Japon. Par exemple, en partant au pays du Soleil-Levant, vous avez pris avec vous votre deux roues. Dans ce cas particulier, il n’existe pas de procédure officielle, mais en vous rendant dans un Koban ou un magasin de vélos, avec le vélo, votre pièce d’identité et éventuellement le reçu d’achat du deux roues (voir une photo de vous avec lui à l’étranger), vous devriez pouvoir l’enregistrer.
Louer un vélo au Japon
Si vous êtes en voyage au Japon, louer ce deux roues pourrait s’avouer être avantageux, comme je l’explique déjà plus haut. Louer un vélo n’est pas une chose compliquée en soit, loin de là, même si le service n’est pas disponible de partout, contrairement à ce que certains pensent.
Pour trouver des magasins louant des vélos, rien de bien compliqué. Vous pouvez demander à votre hôtel / Ryokan des adresses, en général ils en ont quelques unes, sinon, rendez-vous dans l’office de tourisme de la ville et il se feront un plaisir de vous les communiquer. Il vous faudra compter seulement quelques centaines de Yens pour la location à la journée, en présentant votre pièce d’identité, et parfois en payant une assurance supplémentaire. Enfin, certains hôtels proposent eux-mêmes des vélos à louer.
Un point très important, afin de vous éviter tout souci. Si jamais un ami japonais, une personne qui vous héberge (via couchsurfing, Airbnb, …) ou un local vous prête un vélo, demandez lui de vous écrire une lettre en la signant, au sein de laquelle il stipulera que le vélo lui appartient et qu’il vous l’a prêté. Les policiers japonais aimant à contrôler les étrangers sur un vélo, il est préférable d’éviter tout ennui possible.
Docomo Cycle, le Velib au Japon
Le velib japonais existe bel et bien et il est fournit, sous une autre appellation, par le service « Docomo Cycle ». Le système commence à se développer au Japon, avec pour but d’être bien implanté d’ici au JO d’été de 2020. Ainsi, vous pourrez les retrouver à Tokyo, dans les arrondissements de Koto-ku, Chiyoda-Ku et Minato-ku, mais encore à Yokohama (Baybike), Sendai (Date Bike), Hiroshima (Peacecle) ou encore Kobe (Kobelin).
Pour ce service, il existe trois formules différentes (dont les détails sont ici):
– 1 Day Pass: il vous donne le droit d’utiliser les vélos à votre guise durant la même journée pour 477 Yens + 477 Yens pour la IC Card vous permettant l’usage du vélo.
– 1 abonnement mensuel: il vous donnera accès aux vélos, autant de fois que voulez pour un coût de 953 Yens par mois. Vous pourrez utiliser un vélo gratuitement pendant une heure, à chaque fois, et un coût de 96 Yens sera applicable par tranche de 30 minutes supplémentaires.
– 1 abonnement ponctuel: la première heure vous coûtera 96 yens, puis il faudra ajouter 96 Yens par tranche de 30 minutes.
Législation en vigueur
Une révision de la loi est entrée en vigueur le 1er juin 2015 afin de faire appliquer le code de la route aux vélos et leurs usagers. Toute personne commettant deux violations dans une période de trois ans sera condamné à prendre un cours de sécurité routière (source). Alors, pour vous éviter ceci, voici quelques lois en vigueur en matière de vélos au Japon:
- respecter les signaux lumineux (feux tricolores, …)
- respecter les panneaux signalétiques
- ne pas circuler à vélo dans les zones réservées aux piétons
- circuler dans la bonne voie de trafic (rouler à gauche)
- ne pas entrer sur les voies ferrées alors que les barrières sont baissées
- ne pas interférer avec la priorité aux intersections
- s’arrêter complètement lorsqu’il y a un signe stop (au sol ou un panneau)
- ne pas bloquer les piétons sur les trottoirs (ne pas circuler côte à côte à plusieurs vélos)
- ne pas utiliser un vélo sans frein
- ne pas téléphone en pédalant
- ne pas tenir de parapluie à la main tout en pédalant
- ne pas conduire après avoir bu, même un verre
- disposez d’une sonnette et d’un phare à l’avant du vélo
- le vélo se doit d’être immatriculé et avoir son sticker sur le cadre
- tenir le guidon avec les deux mains
- ne pas roulez sur les trottoirs si il n’y a pas de piste cyclable dessus.
- ne pas garer son vélo n’importe où, utiliser les parkings réservés à ces derniers
En respectant ces quelques règles de bases et en faisant attention lorsque vous circulez, vous ne devriez pas avoir de souci avec les autorités locales. Certes, quand on regarde les lois, on se dit que beaucoup ne sont pas respectées par les japonais eux-mêmes (notamment le fait de ne pas rouler sur les trottoirs), mais avec la hausse des accidents et la nouvelle loi, il vaut mieux rester prudent car il se pourrait que les contrôles policiers soient plus sévère.
Ce guide concernant le vélo au Japon vous apporte l’essentiel des informations à connaître afin que vous puissiez profiter de ce moyen de locomotion pleinement.
Hey ben je pensais pas qu’il y avait autant de règles concernant les velos car je trouve que dans mon cas pour mon pvt en 2016 j’avais envisagé cette solution pour se deplacer pas cher! merci pour ces infos. Ce que je trouve appreciable aussi c’est le fait que lors de mes voyages je me suis aperçu que les velos sont même pas attachés! En france la moyenne de vie d’un velo pas attaché doit être de 5mn…