Je suis parti pour un trip d’environ une semaine sur les routes de l’Ouest du Japon à la (re)découverte des villes, et environs, qui vont prochainement accueillir la coupe du monde de rugby 2019 au Japon. Récit !
La coupe du monde de rugby 2019 au Japon approche à grand pas et le pays entier est lancé dans les derniers préparatifs, à fond, motivé comme jamais et avec une grande passion. J’ai eu l’occasion d’aller voir ça par moi-même, précédemment à Kamaishi (Iwate) mais aussi dans les préfectures de Kanagawa et Shizuoka. Dans ce nouveau trip, je suis parti d’Hiroshima jusqu’à Fukuoka en passant par Miyajima, Iwakuni, Kumamoto, Aso, Beppu, Oita, Yanagawa.
Première étape, l’Ouest du Japon
Même si la région n’accueille pas de match de la coupe du monde de rugby 2019 au Japon, Hiroshima et ses environs valent largement le détour, qui ne sera pas trop long depuis Kyushu, pour aller visiter tout ce que les villes sur place peuvent offrir.
Le trip a commencé avec l’incontournable Hiroshima et donc son parc de la paix, le dôme de la bombe atomique et le musée de la paix. Ce n’est pas la visite la plus réjouissante, mais clairement la plus prenante, la plus marquante et qui fait réfléchir. Pour moi c’est l’une des incontournables pour un voyage au Japon.
Un bon diner s’imposait après ces premières visites et rien de mieux que d’aller au Hiroshima Okinomimura pour y manger la spécialité locale : les Okonomiyaki de Hiroshima (mes préférés et de loin). Un régal pour les yeux tout comme pour le palet, on regarde les restaurateurs les faire devant nous et on les savoure bien chaud. Ensuite, aller voir l’exposition TeamLab au château d’Hiroshima avec toutes ses illuminations fut un excellent moyen de clôturer la journée riche en émotions.
Le lendemain le réveil fut tôt mais en valait la peine. Direction Shimada Oyster Farm, en face de Miyajima, pour monter à bord d’un de leur bateau et découvrir la culture des huitres d’Hiroshima, célèbres dans tout le pays. Une super expérience qui a été conclue par une approche du torii de Itsukushima Jinja par la mer, chose rare, et une dégustation d’huitres bien fraiches de qualité. Puis, bien évidemment, c’était direction Miyajima pour visiter le sanctuaire Itsukushima et le moins connu temple Daisho-in avant un bon repas à base d’Anago dans un restaurant local.
Après cette visite matinale, direction la ville voisine d’Iwakuni, qui est si peu visitée par les étrangers, pour aller voir son superbe pont le pont Kintai, populaire pour sa structure en bois avec 5 arcs, pour traverser la rivière locale. Puis petite balade dans les environs et dégustation de glaces aux parfums, je dirais, « étranges » (natto, ramen, …). Après cela il était temps de prendre le shinkansen direction Kumamoto pour y passer la nuit.
Deuxième étape : Kyushu
Tôt le matin, direction le temple de Kiharafudoson, méconnu, pour assister au « fire festival » local où les moines vont marcher sur des charbons ardents avant de laisser place au public et ceux qui veulent s’y essayer. Ce fut impressionnant de les voir marcher au travers des flammes et je m’y suis essayé aussi. Bon, il faut reconnaître qu’on n’avait pas à marcher au travers des flammes mais seulement sur les charbons restant et que la température était chaude mais supportable.
Après cela, l’après-midi fut plus « normal » puisque c’était direction le château de Kumamoto, qui a été endommagé par le séisme de 2016, pour voir l’état de sa reconstruction avant d’aller au jardin Suizenji pour une balade en Kimono dans l’un des plus beaux endroits de la ville de Kumamoto. La belle occasion pour des photos souvenirs originales.
Ensuite, c’était le bus direction le Mont Aso pour y passer la nuit avec tout au long de la route de superbes paysages montagneux et volcaniques. Une nature riche et verdoyante qui donne envie d’aller l’explorer plus en profondeur.
Le lendemain matin, sur la route pour Beppu, j’ai eu une escale à Yamamura Shuzo, la plus ancienne distillerie de Sake de l’ile de Kyushu pour (re)découvrir la fabrication du Sake. La visite fut sympa, avec un propriétaire accessible et surtout des sake originaux puisqu’il en avait un qui était un « 40 ans d’âge », or, du sake vieillit n’est pas chose courante.
Direction Beppu, après cette courte escale distillerie de Sake, et plus précisément Jigokumushi Kobo Steam Cooking, un endroit particulier dans la ville où les plats sont cuisinés avec les sources d’eaux chaudes locales et où l’on mange les pieds dans un bain d’eau chaude, bien chaude!
Après ce repas, pour le moins original, j’ai repris le temps de visiter Umijigoku, l’un des sept enfers de la ville de Beppu, avant d’aller faire un bain de sable chaud à « Beppu Kaihama Sand Bath », une expérience à faire absolument pour son originalité et la sensation de bien-être qu’elle procure.
Le lendemain, je suis parti à la découverte du stade de Oita, dans la ville du même nom, non loin de Beppu, qui va accueillir des matchs de la coupe du monde de rugby. Le voir de l’intérieur, avec une visite guidée était sympa mais il me tarde de le voir avec l’ambiance de la foule lors de matchs de ce grand événement qui se prépare. Surtout que le stade va accueillir de belles affiches.
Ensuite, direction la petite ville de Yanagawa dans la préfecture de Fukuoka, souvent appelée la Venise de Kyushu. L’occasion d’y manger la spécialité locale : Unagi (anguille) et de faire un tour en barque dans les canaux de la ville pour la découvrir sous un autre angle.
Le jour d’après, je me suis rendu à Dazaifu pour y visiter son grand sanctuaire mais surtout pour assister au célèbre « Kyokusui-no-en » une cérémonie d’époque qui prend place tous les ans dans le grand sanctuaire de la ville au début du printemps. Après cela, j’ai terminé la journée au sanctuaire Miyajidake pour tenter de voir l’un des plus beaux couchers de soleil du Japon (quand on peut le voir il est sublime), mais malheureusement ce jour-là le soleil a joué de timidité et ne s’est pas montré, caché derrière les nuages. Mais ce n’est que partie remise. En attendant, j’ai profité de ma soirée à Fukuoka pour aller manger dans un de ses célèbres Yatai, expérience à faire absolument dans cette ville.
Pour le dernier jour du voyage, j’ai eu le droit à une séance de Zazen au sein du temple Miyokoji, qui fut intense mais relaxante, avant d’aller m’essayer à la fabrication de sushi au sein de l’un des ateliers de Suito Fukuoka, et on dira que je n’ai pas été « trop mauvais » à ça.
Comme vous pouvez le voir, en sept jours de voyage, de Hiroshima à Fukuoka en passant par Iwakuni, Kumamoto, Aso, Beppu, Oita, Yanagawa ou encore Dazaifu, j’ai eu l’occasion de voir plusieurs aspects du Japon, que ce soit des aspects culturels, Historiques, naturels, gastronomiques, … j’ai pu voir et toucher à tout et je pense que c’est ce qu’il va y avoir de plus intéressants pour ceux qui viendront voir les matchs de la coupe du monde de rugby 2019 dans cette partie du Japon. Ils pourront accéder à beaucoup de choses et d’endroits relativement facilement, entre chaque match, et se faire une expérience complète du Japon.
Si vous venez voir les matchs de la coupe du monde de rugby 2019 au Japon, et notamment ceux de la France, vous serez donc amené à vous rendre à Kyushu. Je vous recommande vivement d’aller visiter quelques-uns des endroits que j’ai pu visiter durant ce trip, vous aurez ainsi de belles opportunités de découvrir le Japon de l’intérieur.