Et voilà, aujourd’hui, cela fait six ans que je suis au Japon ! Le temps passe, les choses changent et la vie suis son court. Voici donc un « flashback » de mon arrivée au pays du Soleil-Levant le 6 mai 2011 !
Six ans déjà, oui six ans ! Je regarde en arrière et je me dis que j’en ai parcouru du chemin et surtout, je me dis qu’il y a tellement de choses que je n’ai pas partagés avec vous, sur mon arrivée au Japon, ma première année sur place, mon Working Holiday Visa Japon, mes découvertes, …. Alors, à partir d’aujourd’hui, dans une série d’articles s’étalant sur 12 mois je vous propose de découvrir mon expérience d’un an au Japon ! C’est parti avec mon arrivée sur place le 6 mai 2011 !
Vancouver, un départ le cœur lourd !
Je vous avais déjà, brièvement, parlé de mon court séjour en France en janvier 2011 pour faire ma demande de PVT Japon. Une fois ce visa en poche, je suis retourné à Vancouver pour y terminer mon PVT Canada que j’avais commencé en avril 2010, juste après les JO d’hiver.
C’est le 15 mars que je monte dans un bus pour un trajet de 17 heures qui va me mener jusque dans la ville de Banff, puis le 19 mars je reprends le bus direction Toronto, pour un trajet de plus de deux jours.
Partir de Vancouver n’était pas chose facile. Pendant une année j’y avais fait ma vie, je m’y étais fait des amis, je vivais en colocation, dans un appartement au 24ème étage, en bord d’océan avec vue sur les montagnes, le tout en centre-ville. J’étais bien ! J’étais vraiment bien ! Mais l’appel de l’aventure et du voyage était trop fort, alors je suis parti.
Après avoir visité l’Est Canadien (Toronto, Montréal, les chutes du Niagara, Québec City, …), je suis entré aux Etats-Unis d’Amérique, toujours en bus le 2 avril 2011. Boston, Atlantic City, New-York City, Philadelphie, Washington auront été mes destinations jusqu’au 14 avril, en bus, avant de prendre l’avion direction San Francisco et d’y rejoindre mes amis Christopher, Anthony et Larissa pour un road trip en voiture !
San Francisco, Yosemite National Park, Death Valley, Las Vegas, Monument Valley, Grand Canyon, Phoenix, San Diego et Los Angeles auront été nos escales. Et puis, il était venu le temps pour moi, le jeudi 5 mai 2011, d’embarquer dans mon vol Air China direction Tokyo !
Bonjour Tokyo, Bonjour le Japon
Après une escale à Pékin, qui fut assez usante avec les services de douanes qui demandaient de vider toutes nos affaires dans les bacs, je suis arrivé en fin d’après-midi à l’aéroport International de Tokyo Narita ! Passeport en main, j’ai fait valider mon PVT Japon par l’officier des douanes au Japon, j’ai récupéré mon gros sac-à-dos de 70 litres et j’ai entrepris d’aller prendre les transports en commun pour rejoindre mon hébergement en plein cœur de Tokyo.
Nouveau pays, nouvelle langue, nouvelle culture, … nouveau tout ! Je ne connais rien, mais alors rien de rien. Je ne sais pas où je suis mais comme à mon habitude je me repère, je m’y retrouve et j’avance.
Je prends le train, sans vraiment en retenir le nom. Il faut dire que les noms des trains et des stations au Japon sonnent bizarre à mon oreille, je n’ai pas l’habitude. J’ai réservé un capsule hôtel à Asakusa et c’est à peine si j’arrive à retenir le nom de ce quartier. J’avoue que je serais incapable de le placer sur une carte !
Je prends le train, qui semble être une ligne locale qui s’arrête à toutes les stations. Je m’en vais direction le centre de Tokyo. A toutes les stations je regarde le nom et je vérifie avec celui correspondant. A une station dont le nom est Oshiage, je descends, pensant que je dois changer ici pour prendre un autre train. Et bien non, j’aurais dû rester dedans. Je suis un peu déboussolé !
J’attends le prochain train et je monte dedans, toujours avec mon gros sac-à-dos pesant environ 23 kilos ! La fatigue et le poids de celui-ci se font ressentir, mais je suis excité parce que je suis dans un nouveau pays dont je ne connais rien ! C’est reparti dans le train et cette fois-ci je descends à la station d’Asakusa !
Je regarde les informations qui m’ont été fournies par l’hôtel et j’emprunte la sortie du métro indiquée, puis je marche à peine quelques minutes avant d’arriver devant l’établissement !
Premiers contacts avec le Japon !
J’entre dans l’établissement ! Il ne paye pas de mine, la météo est mauvaise et la dame à l’accueil est charmante mais ne sourit pas. Ne parlant pas japonais, je m’adresse à elle en anglais et je lui montre mon numéro de réservation. J’ai réservé une capsule du 6 au 12 mai 2011 inclus pour $152,83. Je suis au Hotel Kawase Tokyo and Capsule ! J’ai déjà entendu parler de ces boites empilées dans lesquelles on a juste suffisamment d’espace pour dormir et l’expérience me tentait. Et puis, quand j’arrive dans un nouveau pays pour une longue durée, j’ai pour habitude de d’abord dormir dans un logement provisoire avant de louer un logement pour une durée plus longue. Le Japon n’échappera pas à cette règle.
Je récupère les infos sur ma capsule, me rends dans ce qui sera ma « chambre » pour la semaine. Je suis seul dans un espace où se trouve environ une dizaine de ces boites jaunes empilées les unes sur les autres. J’ai un casier dans lequel j’entre tant bien que mal mon gros sac-à-dos. Je suis seul ou presque, puisqu’un étage au-dessus se trouve une fille.
Le Japon, deux mois plus tôt, avait été frappé par le terrible séisme et le tsunami de Tohoku. Tout le monde, ou presque, ne parlait que de ça et de Fukushima. J’étais venu malgré les réticences de certains amis. J’ai toujours dit, dès le jour de la catastrophe, que j’irais au Japon parce que je ne me voyais pas visiter un pays si tout va bien et le fuir quand tout va mal.
Après avoir installé mes affaires et essayé ma capsule, j’ai pris un rapide bain dans la salle commune. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre comment fonctionne ce que l’on appelle ici les « ofuro » ! Et j’ai voulu aller aux toilettes ! Ah, j’en avais entendu parler de ces toilettes japonaises ultra modernes qui vous parleraient presque ! J’y vais, je suis content je vais les tester ! Et là vlan, ce sont des toilettes japonaises traditionnelles, d’époque, qui m’attendent, celles où il faut s’accroupir et faire ses besoins en les regardant partir ! Déception !
Quelques instants plus tard, mon ami Sayako, que j’avais rencontré dans un trajet en bus entre Seattle (USA) et Vancouver (Canada) est venue me récupérer pour que nous allions manger un bout ensemble. J’avais faim et depuis que j’ai posé les pieds au Japon je n’avais rien mangé !
Direction un Kaitenzushi pour y manger des sushi (logique, me direz-vous) ! J’étais content puisque j’adore ce met ! On s’assoit à la table et j’attrape la première assiette de poisson à la chair rouge qui passe devant moi. Je le mange et je le trouve très bon. Je demande à Sayako ce que c’est et elle me dit « Kujira » ! Je lui demande bien sûr la traduction et elle me dit « baleine » ! Bon, d’accord, mon tout premier plat au Japon fut donc de la baleine !
Avec Sayako on discute, on parle, on papote, … Elle m’explique rapidement quelques notions à connaître par rapport au Japon et à Tokyo, puis elle va rentrer chez elle et moi dans ma boite jaune. On se sépare. Je suis au à Tokyo, je suis au Japon et je ne m’en rends pas encore compte. Le décalage horaire certainement !
Je m’installe dans ma boite jaune et je lis un livre (Shockwave : countdown to Hiroshima) en anglais ! J’ai toujours adoré lire et j’ai toujours pensé que lire était aussi un excellent moyen pour découvrir un pays. Je lis et je m’endors pour ma première nuit au Japon, le ventre plein !
En écrivant ces lignes, je me souviens que j’étais comme la grande majorité d’entre vous qui me lisez, à savoir que je ne connaissais pas le Japon et que je débarquais dans un univers inconnu, sans en parler la langue et sans aucun repère. Et aujourd’hui je vois le chemin parcouru et je me dis « WOUAH ! ». Ceci n’est que le premier épisode de cette série d’articles « #FlashBackDuGaijin» durant lesquels je vais retracer, pour vous, ma première année au pays du Soleil-Levant !