Nous sommes au début de mon PVT au Japon et j’ai décidé d’apprendre le japonais afin de me donner plus de possibilités pour mon année au pays du Soleil-Levant, et pour cela je me suis tourné vers Intercultural Institute of Japan, une belle connerie !
Dans le cadre de mes articles «#FlashBackDuGaijin » je vous propos de revivre avec moi ma première année au Japon, lors de mon Permis Vacances Travail sur place, à cette période où je ne connaissais pas grand choses de ce pays que je découvrais.
Nous sommes au mois de mai, cela fait quelques jours que je suis arrivé au Japon pour la toute première fois. J’ai un PVT Japon en poche, une Alien card que je viens de recevoir, un téléphone portable que je viens d’acheter et je commence à donner quelques cours de français, par ici, par là. Etant donné que je vais passer une année au Japon, essentiellement à Tokyo, je me suis dit que j’allais apprendre le japonais, langue que je ne parle pas, afin de pouvoir me donner plus d’opportunités de découvertes et de rencontres, pour me faire des amis japonais.
Au mois de mai les choix sont réduits
Cela fait seulement quelques jours que je suis dans la capitale japonaise. Je ne connais pas encore comment fonctionnent les écoles de japonais au Japon. Et, après avoir rencontré un Belge sur place, il me recommande un service de placement en école de japonais (Go Go Nihon), dont je vous parlerais dans un prochain article. J’entre en contact avec ce service qui de prime abord semble intéressant.
Je rencontre le responsable, Davide, à Ikebukuro dans son bureau partagé en location. Lors de notre entrevue, durant laquelle j’ai subi mon tout premier tremblement de terre, Davide me dit que toutes les écoles de japonais ne proposent que des cursus de 3 mois qui débutent en Janvier, Avril, Juillet ou Octobre. Etant donné que nous sommes au mois de mai, il m’informe que je devrais attendre pour pouvoir suivre un cursus de 3 mois dans une école de japonais, avec un tarif de ¥40.000 par mois (soit ¥120.000 en tout). Ou alors, il me parle de Intercultural Institute of Japan, le bon plan selon lui, qui propose des cours débutant toutes les semaines, pour tous les niveaux, et à laquelle je pourrais m’inscrire dès le premier lundi du mois de juin, pour un montant de ¥80.000 mensuel – le double du tarif proposé par toutes les autres écoles !!!
Il insiste fortement, en me sortant tout un argumentaire tentant, pour me vendre au moins un mois de cours dans cette école : Intercultural Institute of Japan à Tokyo. Et je finis par accepter, m’inscrire via son service pour au moins un mois de cours au mois de juin.
Intercultural Institute of Japan, tout commence bien
Premier jour de cours, au sein de l’école de japonais Intercultural of Japan localisée à Akihabara, Tokyo. J’arrive en avance, je m’installe dans la salle que l’on m’a indiquée, une petite salle avec quelques tables. La prof arrive à l’heure et elle m’annonce que je suis seul. La première journée de cours est bonne, je fais connaissance avec les premiers mots de vocabulaire en japonais, avec mes premiers hiragana et j’essaye de faire mes toutes premières phrases simples en japonais.
A la fin de cette demi-journée de cours je suis content, je me dis que je vais pouvoir apprendre de bonnes bases et ainsi être capable de parler un minimum en japonais prochainement.
Le lendemain je suis rejoint par une fille originaire de Hong-Kong. Le cours se déroule avec une autre prof, il semblerait que l’on alterne les profs un jour sur deux. Le cours se passe tout aussi bien que le premier, la présence de la fille nous permet d’interagir entre nous en baragouinant quelques mots de japonais.
Le surlendemain, une jeune fille originaire de Russie se joint à nous. Nous sommes trois. Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nous passons quelques jours d’apprentissage de la sorte et au bout de la première semaine on a l’impression de progresser, au moins un peu. Et puis un autre étudiant se joint à nous …
Une gestion exécrable qui nous fait abandonner les cours
La fille originaire de Hong-Kong, la Russe et moi étions de véritables débutants. Nous ne connaissions absolument rien de la langue japonaise. L’autre étudiant qui s’est joint à nous avait des notions bien avancées en langue japonaise mais malgré cela il avait été mis avec nous en cours, certainement parce qu’il était seul dans son niveau.
Et dès le premier jour de sa présence les cours ont changé. Les profs ne suivaient pas notre rythme mais celui de l’étudiant qui était plus avancé, car il répondait rapidement aux questions. On s’est retrouvé déconcerté fait à cela. On a donc, les trois autres étudiants, fait remarquer la différence de niveau aux professeurs, mais notre message ne passait pas, le cours ne changeait pas, la façon d’enseigner non plus.
Nous avons donc passé plus de deux semaines exécrables à tenter en vain d’apprendre le japonais à un niveau qui ne correspondait en rien à notre niveau réel parce que l’école avait mis un étudiant dont le niveau n’était pas le nôtre avec nous en cours, et ne tenait pas compte de nos remarques.
A la fin du mois de juin, la Russe, la Hong-Kongaise et moi-même abandonnions les cours de japonais, nous quittions Intercultural Institute of Japan désabusés, dégoûtés et démotivés quant à l’apprentissage du japonais. Payer ¥80.000 par mois, ce qui est le double du tarif pratiqué par les autres écoles, pour une école qui n’en fait qu’à sa tête, n’est pas capable de mettre ses étudiants dans des classes de même niveau et ne veut pas changer cela une fois que s’est fait, disons que ça dégoute réellement !
A cause de Intercultural Institue of Japan j’ai failli définitivement abandonner l’apprentissage du japonais car j’étais venu seulement avec un WHV Japon pour un an que je me suis dit que si l’enseignement se déroulait de la sorte, ça ne valait pas la peine de tenter à nouveau l’expérience dans un autre établissement.
Plus tard, bien plus tard, j’apprendrais en faites que Go Go Nihon m’avait placé dans cette école, non pas parce qu’elle proposait des cours de bonne qualité mais parce qu’il touchait un pourcentage (vraiment intéressant) sur chaque étudiant qu’il plaçait dans cette école. J’ai donc été orienté là-bas, non pas parce que ça me correspondait mais parce que ça allait dans le sens de l’entreprise Go Go Nihon ! J’ai même appris, plus tard, bien plus tard, que pour des tarifs plus intéressants et surtout des cours de meilleure qualité, il existait une école à Tokyo qui proposait des cours avec possibilité de commencer quand on voulait, une certaine Iidabashi Language School, devenue Coto Language Academy depuis, et que le responsable de Go Go Nihon, Davide, la connaissait très bien, mais il ne me l’a pas recommandé car il ne touchait pas de commissions dessus. Mais ce sera l’objet d’un autre article sur le sujet.
D’ailleurs j’avais écrit, à l’époque, deux articles sur mon apprentissage du japonais à Intercultural Institute of Japan:
Personnellement, vu l’investissement financier que représente une école de japonais, mais aussi en terme de temps, je ne vous recommande pas Intercultural Institute of Japan à Tokyo! Il y a des écoles bien meilleures, plus abordables et qui ne vous feront pas prendre le risque de vouloir tout abandonner.
On est donc à la fin du mois de juin, j’ai perdu ¥80.000, soit le double du prix pratiqué par les autres écoles, pour aller essayer d’apprendre le japonais dans un établissement qui n’avait clairement pas le niveau pour prodiguer un enseignement de qualité. Intercultural Institute of Japan à Tokyo a failli me faire abandonner définitivement l’apprentissage du japonais, et je n’étais pas le seul dans ce cas !