Aala, mon prénom, celui qui fait mon identité et qui me représente au quotidien. Mais qui suis-je ? Qui se cache donc derrière ce prénom ? Je vous propose d’en savoir plus.
C’est le 11 mai 1984, à Lyon (France) que j’ai vu le jour, dans ce pays qui me verra grandir et poursuivre mes études pendant deux décennies. Une vie riche en voyages, en expériences diverses et variées m’a bercée dès mon plus jeune âge.
Franco-Tunisien, double culture enrichissante
Même si je suis né en France mes parents sont tous deux Tunisiens et c’est dans ce pays que j’ai passé les premières années de ma vie, essentiellement dans la ville de Sousse. Je garde bon nombre de souvenirs de cette période enchantée de mon enfance dans ce pays qui m’a bercé, entouré de ma famille. Plus tard, au moment d’entrée à la maternelle / primaire, je suis rentré en France pour y suivre l’ensemble de ma scolarité, entouré de ma famille, non loin de Lyon, ma ville natale.
Le fait d’avoir des parents d’origine tunisienne, d’être né en France et d’avoir vécu entre ces deux pays est clairement une belle chance que la vie m’a offert et m’a permis de me forger une identité multiculturelle. Outre le fait que je dispose de deux nationalités, deux passeports, j’ai la chance d’avoir deux cultures en moi qui font ma personnalité.
La Tunisie occupera toujours un part importante dans mon cœur puisque c’est le pays de ma famille, le pays qui m’a vu vivre les premières années de ma vie et que j’aime plus que tout. Mais la France aussi tient une belle part dans ma vie puisqu’elle est le pays qui m’a vu grandir, devenir un enfant, un adolescent, un adulescent et par la suite un adulte. Ces deux pays tiennent une place importante dans ma vie et comme le disait si ben Jamel Debbouze « me demander de choisir entre la France et la Tunisie serait me demander de choisir entre mon père et ma mère, et c’est impossible ».
Bye-bye la France, bonjour les voyages
J’ai grandit sans encombre, vécu une jeunesse enrichissante et ait eu la chance de poursuivre de bonnes études en France qui m’ont menées jusqu’à une Ecole Supérieure de Commerce. Et c’est à la fin de mes études supérieures qu’une envie de voyages m’a envahit. Je voulais partir, aller voir le monde, découvrir, …
C’était en 2009. J’étais en dernière année de Master et plus les mois passaient au sein de cette année et plus je prévoyais un voyage au long court. Au début je voulais partir une année en Australie. Puis, un ami m’a parlé des billets d’avion « Tour du monde » et là j’ai décidé d’ajouter quelques destinations à mon périple d’un an : Hong-Kong, Macao, Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, USA. J’ai fait les demandes de PVT Australie et PVT Canada et je suis parti à l’aventure le matin du 5 novembre 2009, lorsque je suis monté dans l’Eurostar direction Londres, où m’attendait mon avion vers l’Asie.
Et pourtant, j’aurais pu ne pas partir. J’avais été en alternance dans la grande distribution, dans un cursus « directeur de supermarché » et je disposais de nombreuses offres d’embauches avec des salaires allant jusqu’à 45.000€ annuel et des possibilités d’évolution de carrière à l’international. Si je le souhaitais je pouvais choisir de rester en France et de faire une carrière professionnelle intéressante, belle comme beaucoup me la prédisait, mais je n’en n’avais pas envie. Je voulais partir loin, très loin, aller voir autre chose et surtout me tester. J’adore les défis plus que tout et je voulais voir ma capacité à vivre une expérience de vie plus ou moins longue à l’étranger.
Quelques jours à Hong-Kong et Macao, presque six mois en Australie, deux semaines en Nouvelle-Zélande et me voila arrivé au Canada où je devais passer cinq mois avant un road-trip aux USA. Mais là, à peine arrivé dans la ville de Vancouver, c’est le coup de foudre et je ne me vois pas partir de si tôt. Du coup, ce n’est pas cinq mois que je passe au Canada mais un an ! Oh qu’est-ce que j’ai aimé cette expérience de vie dans le deuxième plus grand pays au monde !!! Le Canada me manque régulièrement et je n’ai qu’une envie : y retourner !
Alors que mon année de vie au Canada touchait à sa fin j’ai commencé à me demander ce que j’allais faire. Et je me suis dit que je ne pouvais pas rentrer comme ça en France, je sentais que je n’en avais pas fini avec mon expérience internationale. J’ai alors regardé la liste des pays en PVT (Permis Vacances Travail) et là j’ai vu que le Japon était accessible avec un PVT Japon pour les Français. Ni une, ni deux, je me suis dit « hop, je vais au Japon pour un an ». En janvier 2011 j’ai fait un aller-retour express de deux semaines en France (depuis le Canada) pour obtenir ce PVT.
Direction le Japon
Le 11 mars 2011, je suis au restaurant avec des amis, à Vancouver – Canada. Je lève la tête car les images de la télévision attirent mon attention : le Japon vient d’être frappé par un terrible tremblement de terre et un Tsunami ravageur. Dans trois jours je suis censé partir en road-trip à travers le Canada et les USA avant de prendre l’avion pour le Japon, depuis Los-Angeles, le 5 mai 2011.
Je reste informé, je regarde ce qui se passe, mais dès les premiers instants ma décision est prise : j’irais au Japon, peu importe ce qui se passe parce que je n’ai pas pour habitude de fuir face à l’adversité, peu importe sa forme.
Le 14 mars 2011 je pars donc à travers le Canada, sur plus de 8.000 km de routes, avant de passer la frontière avec les USA, de faire un road trip sur les côtes Est et Ouest du pays, me menant au travers des principales villes du pays et dans des paysages époustouflants ! Que de bons souvenirs durant ce périple.
Le 4 mai 2011, alors que je suis dans une auberge de jeunesse à Los-Angeles, et après avoir un peu réfléchit au sujet, j’achète le nom de domaine GaijinJapan.org et j’installe ce qui va devenir mon blog de voyage au Japon. Je n’ai pas encore décidé ce que je vais en faire, mais j’ai dans l’intention d’y retranscrire mon année de PVT au pays du Soleil-Levant afin que ceux que je rencontre sur la route puissent me suivre.
Le 5 mai, mes amis avec qui j’ai fait le road-trip aux USA me déposent à l’aéroport de Los-Angeles. Je prends mon avion Air China, fait une escale de quelques heures à l’aéroport de Pékin – Chine avant d’arriver le 6 mai 2011 à Tokyo. Pour la première fois de ma vie je suis au Japon et je ne sais pas ce qui m’attend sur place. Je dois avouer que je ne connaissais rien de ce pays, que celui-ci n’avait aucun attrait particulier pour moi et que j’étais là juste par curiosité, sans plus. Je voulais passer une année dans un pays dont je ne connaissais rien, ni la langue, ni la culture afin de voir si je pouvais arriver à réussir une telle expérience. J’avais besoin d’un nouveau défi dans ma vie et le Japon était parfait pour cela.
Une première année japonaise intéressante mais frustrante
Je suis arrivé au Japon avec environ 2.000 ou 3.000 euros dans mon compte bancaire, sans parler le japonais, sans connaitre la culture locale, sans connaitre personne (ou presque) et sans rien connaitre sur le pays. Je devais me démerder rapidement, par moi-même, afin de pouvoir réussir cette expérience.
Après une première semaine passée dans un Capsule Hotel à Asakusa, j’ai déménagé dans une Guest-House, toujours à Asakusa. Là, j’ai rempli les différentes démarches administratives (Resident Card, à l’époque il s’agissait encore de l’Alien Card, téléphone japonais, compte bancaire, …). Puis, j’ai commencé à chercher du travail. Je suis devenu professeur de français au Japon, mais j’ai aussi travaillé chez Leafcup ou encore Mickey House. Rapidement, les revenus arrivaient et je me suis construit une vie normale.
Mais, plus les mois passaient et plus je me rendais compte d’une certaine frustration ! Le Japon semblait être un pays intéressant à visiter, à découvrir et intriguant mais je ne parlais pas le japonais. Et là, avec ce handicap, je me rendais compte que je passais à côté de nombreuses choses !
En octobre 2011, alors que je suis connecté à mon compte Facebook, je vois l’histoire de Jean Béliveau, qui vient tout juste de terminer un tour du monde à pied de 11 ans et je suis admiratif. A ce moment là je commençais à réfléchir à ce que j’allais faire à la fin de mon PVT en mai 2012. Et là, je venais d’avoir une excellente idée : revenir au Japon avec un visa étudiant pour apprendre le japonais et surtout, par la suite, partir faire un tour du Japon à pied. CAP 10.000 Japon en était à ses prémisses.
Le 6 mai 2012 je quittais le Japon pour quelques semaines, le temps de rentrer en France et faire mes démarches pour obtenir un visa étudiant. Le 3 juillet 2012 je revenais au Japon, avec un visa touriste pour trois mois, puis en octobre 2012 je faisais un changement de statut de résidence et j’obtenais le statut étudiant. C’était le début d’une aventure de deux années pour apprendre la langue locale.
Une nouvelle expérience de vie au Japon
Ce qui devait être une année de voyage à travers le monde s’est transformé en une expatriation au Japon après avoir voyagé dans quelques pays dans le monde. Je commençais à étudier le japonais en école, tous les jours, avec un rythme intensif et en parallèle je travaillais sur mon blog pour essayer de le développer au maximum, puisque le lectorat augmentait sans cesse.
Rapidement j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme. En septembre 2014 j’ai donc fait un mariage japonais au pays du Soleil-Levant avec cette personne, amour de ma vie, et que je n’aurais jamais pensé rencontrer au Japon.
Depuis mon retour en juillet 2012, les choses ont pas mal évoluées pour moi :
- Je me suis marié
- J’ai appris le japonais
- Le projet CAP 10.000 a pris forme
- Je me suis rompu le ligament croisé
- J’ai fait de nombreuses rencontres, notamment via le blog
- …
Depuis que le blog s’est développé et que vous êtes de plus en plus nombreux à le suivre, vous êtes nombreux à m’en demander un peu plus sur mois d’où cette page synthétisant mon parcours. Et vous êtes certains à vouloir savoir quel est mon travail au Japon. Pour répondre à cette question, sachez que j’ai quelques revenus avec le blog, mais qu’ils ne sont pas non plus pharaoniques (ils sont réinvestis dans le développement du blog) et qu’en plus de cela je travaille en tant que consultant auprès d’entreprises du secteur privé ou d’administrations publiques. En effet, depuis quelques années j’ai ma propre entreprise de consulting et j’ai développé une activité en freelance qui me permet de vivre. Mon activité étant nomade je peux vivre où bon me semble et continuer à travailler librement.
Vous êtes aussi nombreux à me demander comment je fais pour voyager autant, au Japon et ailleurs dans le monde, et la réponse est toute simple : je travaille beaucoup. En faisant cela j’ai suffisamment de revenus pour payer mes voyages. Il est bon de noter que je ne bois pas et que je ne fume pas et que cela peut me permettre de voyager plus puisque je n’ai pas à faire face à ces dépenses.
Enfin, pour ceux qui demandent encore pourquoi je ne montre jamais de photo de ma femme, la réponse est toute simple : parce que je ne veux pas qu’elle soit importunée ! Je ne connais pas toutes les personnes qui lisent mon blog, et vous êtes nombreux. De temps à autre il y a des individus qui n’hésitent pas à m’insulter, à être virulent à mon encontre ou même à proférer des menaces de mort, gratuitement, et je ne veux en aucun cas que ceci arrive à ma femme. De ce fait vous ne verrez jamais de photos d’elle et vous ne connaitrez jamais son identité, et je vous demanderais de respecter cela.
Je pense que c’est suffisant pour un début de présentation, qui vous permet d’en savoir un peu plus sur mon parcours, ce qui m’a mené au Japon, à savoir le hasard et le fait que je n’ai jamais planifié la vie que je vis aujourd’hui. Comme quoi la vie est parfois remplie de belles surprises. Je vous souhaite une bonne lecture de mon blog et de belles lectures.