Être professeur de Français au Japon, il y à 2 ans de cela je n’y aurais jamais pensé. Et pourtant cela est devenu une réalité. Voici un mois que j’exerce ce métier en freelance. Je vous propose ici mon premier bilan mensuel chiffré.
Les Japonais aiment apprendre les langues étrangères, c’est un fait. Ils aiment les pratiquer, et pour cela ils sont prêts à payer des cours privés pour pouvoir s’améliorer au quotidien. J’ai donc décidé d’en faire mon métier, parce que je m’en sens capable et aussi parce que j’aime partager et apprendre. J’ai appris l’anglais par moi-même, aujourd’hui à mon tour d’aider ceux qui veulent apprendre.
2 Premières semaines très encourageantes…
Début juin 2011, j’ai commencé à rechercher des étudiants afin de devenir professeur de français au Japon. Pour ce faire, je me suis inscrit sur les sites Internet spécialisés et j’ai aussi passé des annonces. Avec une stratégie bien huilée et préparée, je me disais que je ne pouvais que réussir.
Après seulement 2 semaines, j’avais déjà trouvé 6 étudiants qui voulaient apprendre le Français (enfin pour être plus précis, 5 pour étudier le français et 1 étudiant qui voulait tout simplement pratiquer son anglais). Chacun d’entre eux me demandant de leur enseigner entre 1 à 2 heures par semaine, je pouvais commencer à espérer vivre de ce métier assez rapidement (il serait temps car le coût de la vie à Tokyo est assez cher).
Un Atelier de Français intéressant, mais sans plus…
Pour diversifier mon offre de cours, et offrir des options que les autres enseignants n’offrent pas, j’ai décidé d’organiser un atelier mensuel, gratuit, de français. Il ne s’agit pas d’enseigner le Français mais bien d’échanger sur la culture française. Je voulais donc proposer quelque chose de complémentaire et ouvert à tous.
Le premier, et certainement dernier atelier, à eu lieu ce dimanche 26 juin 2011. 5 japonaises (et oui que des filles, quel chanceux hein ?) se sont jointes à moi dans une brasserie Française à Ginza; L’atelier à duré 3 heures. Nous avons discuté, partagé et bien rigolé. Malheureusement, les niveaux en français étaient beaucoup trop différent et l’atelier s’est déroulé en anglais. Au final j’ai senti de la frustration chez certaines de ces demoiselles. Je ne pense pas que cette expérience soit à renouveler, ou alors sous une autre forme.
Un premier bilan bas mais prometteur
Mes prix sont abordables comparés à la concurrence (mon prix maximum est de 1500 Yen par heure, contre 3000 yen par heure pour la concurrence). Cela m’a permit d’attirer suffisamment d’étudiants en peu de temps.
Voici donc mon premier bilan chiffré:
– Nombre d’étudiants à ce jour: 9
– Nombre d’étudiants à venir (essais programmés): 3
– Nombre d’heures travaillées en juin 2011: 40 heures
– Sommes encaissées: 49120 Yen
– Moyenne par heure: 1228 Yen par heure
Il est bon de noter que le tremblement de terre du 11 mars à engendré une grande fuite de la communauté française qui vivait au Japon. La majorité d’entre eux n’étaient pas encore revenus, donc j’ai certainement pu profiter de cette absence d’offre.
Pour un premier mois de travail, au cours du quel il m’a fallu me créer ma clientèle, je trouve que ces chiffres sont plutôt encourageant. J’espère le doubler, et même le tripler assez rapidement. Je vous tiendrai informé au cours des prochains mois afin que vous puissiez voir ce qui marche ou ne marche pas. Je suis bien décidé à essayer plusieurs formules afin de trouver celle qui sera la plus adaptée à ce marché.
Bonjour je souhaite devenir professeure de français au japon comme vous mais je ne sais pas ce que je dois faire aprés le bac L.
Je vous remercie d’avance.
Bonjour Manon,
il y a deux possibilités:
– tu passes un diplôme de FLE et tu te fais embaucher
– tu viens directement ici et tu tentes ta chance et tu vois ce que ça donne, même sans diplôme.